I
POÉSIES POLITIQUES
IX
SIRVENTÉS (1266 ?).
Bartsch, nº 10.
Sur la forme métrique, voyez Maus, p. 88, nº 27. C’est une strophe isolée, appartenant sans doute à un sirventés entier, citée parmi d’autres coblas esparsas dans le manuscrit P. Les rimes sont ainsi disposées :
10a
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10b
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10a
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10 b
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8c
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8c
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10d
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10d
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On trouve les mêmes rimes dans Peirol (Bartsch, nº 20), dans Alexandri (tenson avec Blacasset ; voyez Klein, Blacasset, p. 10), dans Templier, dans Bernard de Rovenac (Bartsch, nº 2), dans Jacme Mote, & dans la pièce anonyme, Bartsch, nº 461, 204, sur laquelle voyez Schultz, Die provenzalischen Dichterinnen, pp. 15 & 31.
Il est probable que Bertran a imité Peirol (voyez ci-dessous nos XIV, XIX). Pourtant, le sirventés de Bernard de Rovenac, qui a été écrit après 1252, puisque Alfonse de Castille y est nommé, peut aussi avoir servi de modèle, si nous avons bien fait de placer notre strophe aussi tard que l’année 1266. C’est, d’ailleurs, aussi le cas pour la pièce d’Alexandri. Quant à celle de Templier, d’après Chabaneau, elle serait de 1265, &, en effet, l’allusion à la prise de Césarée nous renvoie à cette année (1). Elle ne permet donc aucune conclusion sur la priorité de Bertran, pas plus que la pièce anonyme.
Note :
1. Sternfeld, Der Kreuzzug Ludwigs des Heiligen, p. 12.