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Sakari, Aimo. Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier. Helsinki: Société Néophilologique, 1956.

234,004- Guilhem de Saint Leidier

 

III (234, 4)

BEN CHANTERA SI M'ESTES BEN D'AMOR

 

CLASSEMENT DES MANUSCRITS: Le groupe CMORTUVa1 s'établit très solidement vv. 2 (Quan desamatz chan aissi finamen pourraît être la bonne leçon), 5 (manque dans R), 7 (tant manque, sauf V), 10 (sauf RV, ces mss. ont lialmen = la bonne leçon; voir Notes crit.), 11 (Quar, R Que), 12 (Non an ayssilh; cette leçon, ainsi que Quar du v. précédent, éviterait la répétition de Que initial), 13 (la présence de anc; il y a pourtant car dans V), 35 (l'absence du vb. vezer) et 42 où plus est représenté par dos, comme dans A aussi.

On peut distinguer deux sous-groupes, MRV et COTUa1, comme l'indique déjà la présence de la tornade apocryphe dans ces derniers seulement. MRV se distinguent en plus par leurs leçons fautives aux vv. suivants: 14 (M Mira, R Morrai, V Murai), 19, 23, 27 (MV ric prez, R ricx p.), 28 (no se·n defen; les plus proches sont les mss. O non l'en d. et T no li·n d.), 31 (m'es mal), 32 (re·l), 34, 51 (MR diz om, tandis que V contient la tournure analogue no cre) et 52, où ils vont curieusement ensemble avec A. Le ms. V fait défaut pour vv. 36, 37, 40 où MR présentent des leçons différentes des autres mss. Ces deux derniers commettent parfois des fautes communes que V ne partage pas: v. 4 (M Mout R Mot; Oa1 ont également Molt contre Ben des autres mss.), 29 (l'ordre des mots: M non pot ren, R no·i pot res), 31 (car res li descove; O a une leçon toute proche qe ren descove), 34 (MR, ainsi que T, présentent la bonne leçon à la fin du vers, s'opposant à COUVa1), 38, 41, 42 (le début du vers), 43 (sa valor), 44, 46, 48 (voir aussi aux Notes critiques), 49 (M eras, R aras; T ara), 50, 51 (voir plus haut); pour ces leçons voir aussi aux Variantes. Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud, nommé α, qui contient que la str. IV, appartient au groupe MRV — ce qui apparaît vv. 27, 28, 31 — et plus spécialement au sous-groupe MR, comme on peut constater vv. 27, 29. Enfin, v. 26 montre qu'il est le plus voisin du ms. M.

Le groupe COTUa1 s'établit tout d'abord par la présence de la str. apocr. et ensuite vv. 10, 44 et 48, où ils lisent E lieys a selh avec de légéres déformations (a1 porte E laissa qel). COUa1 forment un sous-groupe, à en conclure par des fautes communes vv. 23 (Quar), 34 (COUa1 partagent la fin du vers q'eu no lor tenc a sen ensemble avec V dont le début est identique avec MR) et 49 (C me, OUa1 m'o, comme LSg). Il n'est pas aisé d'entreprendre une division ultérieure de ce sous-groupe. OU commettent pourtant (ensemble avec V) la faute la meillor au v. 25 et lisent ren au v. 32, tout comme le ms. A. Au v. 38, Ca1 lisent en cor li ve. MR ont cette même leçon, mais diffèrent pour le reste. Notons que la traduction en prose italienne, nommée g, est basée sur le ms. O.

Aux vers 4 et 44, IKLd présentent des leçons identiques ou du moins très analogues à celles du groupe COTUa1. On pourrait noter encore les faits suivants: au v. 10 ceux-là ont de commun avec ACOTU la leçon Que ja mais us, à laquelle nous avons préféré celle de MRSgVa1f: Jamais negus, pour éviter la répétition trois fois successive du mot que au commencement des vv. 10-12, et au v. 50 la cheville de IKLd: e dirai vos per que est partagée aussi par les mss. COTUVa1 et Sgf (voir aux Notes critiques). Il est le plus probable que du moins le copiste de L s'est servi, en plus de sa base, d'un ms. très proche du groupe COTUa1, parce qu'il a écrit, dans une note marginale, la tornade apocr. figurant seulement dans ceux-ci. Il est à noter également qu'au v. 21 les mots E s'ieu i faill sont écrits sur une rature; ASgf lisent ici E s'ella·m pert deuria·il ben enojar et la plupart des autres mss.: Doncs s'ieu i faill. C'est selon toute vraisemblance un ms. tout voisin de a1 qui a servi de modèle au copiste de L, parce que les leçons de ces deux mss. concordent au v. 3 (li fin amador; R lit aussi de même), 32 (ren q'hom pogues) et 45 (var manque, comme dans R, mais celui-ci écrit e·ls fals tr., ensemble avec Uf, tandis que La1 lisent seuls e li fals tr.).

Restent encore les trois mss. ASgf dont les deux derniers vont ensemble, comme d'habitude; voir les vv. 6, 8 (où a1 est tout voisin), 10 (tan finamen, comme R), 15 (nous considérons la leçon de LSgf comme la bonne), 44 (tan). Le ms. H ne porte que deux vers de la chanson que nous étudions, mais le v. 41 suffit à montrer qu'il va ensemble avec Sgf. Enfin, quelques passages montrent que A aussi est apparenté avec ces mss. Ils présentent en commun des leçons erronées aux v. 5 (cui), 21 et 51; au v. 22 ils ont le singulier A la valen, comme MR.

AUTEUR: AIKd Guillems de Saint (I San) Leidier, R G. de Sant Leydier, T Guill'm de San Lesdier, a1 En Guillem de Saint Leidier; C G. de Sant Desdier, LMO Guillem (L Guilelm) de San Disder, Sg Guillem de Saint Deidier, U Guillielm de San Desdier, f G de Sant Desdier, g Guilielmo di Santo Desiderio, a en ·G· de Sans Desdier; H Guielms de Labsder, V sans nom d'auteur (voir la liste des auteurs de II). — Dans N, la pièce est anonyme; elle précède XIII de Guillem et suit 202, 4 de Guilhem Adémar.

Graphie de A.

 

 

 

 

 

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