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Arveiller, Raymond; Gouiran, Gérard. L’œuvre poétique de Falquet de Romans, troubadour. Aix-en-Provence: C.U.E.R. M.A. - Université de Provence, 1987.

Édition revue et corrigée pour Corpus des Troubadours, 2013.

156,012- Falquet de Romans

 

Comme la strophe I de ce sirventés, véritable appel à la croisade, fait allusion aux malheurs de la chrétienté, on pense, comme pour la pièce précédente, à la lutte de Frédéric II contre le pape ainsi qu’à la croisade contre les Albigeois. Ainsi ces vers ont dû précéder le départ de l’empereur pour la Terre sainte (28 juin 1228). De Bartholomaeis, op. cit., II, 90, précise, peut-être imprudemment, le terminus a quo, mars 1226, date du retour de Falquet en Provence.

 

Ordre des strophes :

M
1
2
3
5
4
CR
1
2
4
5
3

 

Comme on le voit, l’ordre des strophes fait difficulté. Si l’on a affaire, comme c’est indubitable, à un sirventés appelant à la croisade, v. Zenker, éd. cit., 25 et De Bartholomaeis, op. cit., II, 90, comment admettre qu’il s’achève par une strophe très générale que termine une menace aux pécheurs endurcis (IV) ? L’ordre du ms. M paraît donc défectueux sur ce point, comme en ont d’ailleurs jugé les éditeurs, Raynouard, Choix, C. A. F. Mahn, Die Werke der T., et enfin Zenker et De Bartholomaeis. Mais, pour autant, l’ordre de CR est-il le bon ? De fait, la strophe III qui dépeint le décor du jugement dernier annoncé par la strophe II lui fait logiquement suite : sur ce point, l’ordre suivi par M est satisfaisant et nous croyons qu’il faut le respecter. Puisque la strophe IV se prête mal à une conclusion, c’est elle qu’il faut placer après la strophe III et on réservera pour la fin celle qui consacre la gloire des croisés. Il y aurait donc eu, si notre hypothèse est juste, modification de la place d’une strophe dans les deux groupes de manuscrits.

L’examen détaillé des textes confirme pleinement l’étroite parenté de CR qui ressort de l’ordre des strophes (1, 5, 7, 13, 14, 15, 18, 19, 21, 23, 31, 38 & 40). Les rapprochements entre C et M, assez nombreux, ne doivent pas faire illusion, car il s’agit, dans tous les cas, de points où R ne respecte pas la rime ou les règles de la grammaire et que l’entreprenant copiste de C a fort bien pu amender de son propre chef (1, 9, 13, 18, 25, 27, 28, 33, 34, 35 & 38). Les rencontres entre M et R se produisent en cas d’erreur de C (20) ou lors de divergences de peu d’importance dans le groupe CR (30 & 37).

On notera que la source commune de CR présentait une lacune d’un vers et demi, ce qui l’a sans doute conduite à modifier le v. 18 pour lui donner une construction et un sens indépendants du v. 17 perdu.

Manuscrit de base : C.

 

Sirventés de cinq huitains, en coblas unissonans.

a
b
b
a
c
b
b
c
10
10
10
10
10
10
10
10

 

V. I. Frank, Rép. Métr. type 544, nº 1.

Il n’existe qu’un autre texte présentant les mêmes mètres et les mêmes rimes, mais avec des tornadas : la chanson de Rigaut de Berbezilh, Tuit demandon qu’es devengud’Amors, IX, éd. A. Varvaro, 203.

 

 

 

 

 

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