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Meyer, Paul. Les derniers troubadours de la Provence d'après le chansonnier donné à la Bibliothèque Impériale par M. Ch. Giraud. Paris: Librairie A. Franck, 1871.

381,002- Ponson

 

§ XII

Ponson.

 

Sous ce nom, le ms. Giraud nous a conservé deux chansons qu’on chercherait vainement dans les chansonniers connus jusqu’à ce jour. Ce sont deux requêtes amoureuses dépourvues l’une et l’autre d’indications historiques. Toutefois il n’est pas difficile de démêler que ce Ponson (que nous ne chercherons à identifier avec aucun des Pons connus jusqu’à ce jour (1) était provençal et composait à la fin du XIIIe siècle sinon au commencement du XIVe. La preuve de son origine provençale se tire : 1º de l’envoi de la première pièce adressée à une dame qui lui plaît « plus qu’aucune autre qui soit en Provence » ; 2º de l’envoi de la seconde pièce où l’auteur déclare faire peu de cas de Beaucaire et de tout ce que contient Argence au prix de l’amour de sa dame. La terre d’Argence était le territoire qui environnait Beaucaire et s’étendait au sud jusqu’à la Camargue. Une telle comparaison se présentait naturellement à un habitant des bords du Rhône, soit d’Arles ou de Tarascon.

L’époque tardive où écrivait notre Ponson est clairement indiquée par la contraction de vos en os et de vostre en ostre dont la seconde chanson offre plusieurs exemples : d’ostre v. 3, s’ostre v. 7, c’os (= que vos) v. 8.

La première chanson, composée de cinq couplets de 8 vers octosyllabiques et d’un envoi, offre la série de rimes la plus commune sans contredit de la poésie provençale : abba ccdd. La seconde, de trois couplets de neuf vers plus un envoi, est rimée abba cddcc, série dont il y a moins d’exemples que de la précédente (2). Elle est à coblas capfinidas (Leys d’amors, I, 280), c’est-à-dire que l’idée, sinon l’expression même, qui termine un couplet, se reproduit au commencement du couplet suivant.

 

Notes :

1. Diez en énumère sept dans la table de ses L. u. W. (p. 602), mais je les crois tous plus anciens que notre Ponson. ()

2. Elle a été notamment employée par R. de Miraval (Werke II, 128), par P. Cardinal (Ibid. 191), deux pièces, pour le dire en passant, qui ont les mêmes rimes. ()

 

 

 

 

 

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