3-4. Cf. note à VIII, 17-20.
7. C : e selh quo met en sufrir, R : e sel comet en oblit. J’écris : e selh qu’o met en sufrir, où o se rapporte à iauzir : « et celui qui le croit consister en souffrance... ». —
(Impossible, naturellement, de lire s’elh comet où cometre aurait le sens de « se rapprocher de », « se diriger vers ». Quant à cette signification de cometre, Levy, S.- W., I, p. 297, se demande s’il faut l’accepter. J’en ai un autre exemple, tout à fait analogue à celui de Montanhagol : cometre alcu d’amor. On trouve dans la tenson de Bertran de Gordo et de Peire, 84, 1 : Peire mal m’auondet senz Qar de tenzo vos comis, Qe·l vostre mestiers es fis E vos es bons e plazentz E·l vostre arezamentz Es granz, e·il chantar son gai E negus ioglars non vai Qe plus tard fezes fallia Ni plus tost fezes bon plai, — Archiv, 34, p. 382, et cf. O, n. 144, Atti Ac. Linc., 1886, p. 99. Cf. aussi Appel, Chr.², n. 72, v. 66, var. L’existence de cometre alcu d’alcuna re, « aborder quelqu’un avec quelque chose », comme l’a compris et supposé Levy, est donc assurée, mais non celle de l’intransitif cometre en alcuna re.)
18-20. Voy. note, III, vv. 43-5.
30. faus escarnir ne signifie que « fausse plaisanterie », et il ne paraît pas possible de traduire « fausse joie » ; le sens était en effet péjoratif, au moins pour esquern, comme dans les vers déjà cités de Raimon Vidal, Abrils : E quan vos poiran esquern far Ilh se tenran per eurebut (éd. Bartsch, Denkmäler, p. 184, vv. 25-6). Une correction facile serait Amors, faitz vos escarnir Que... (Se far e. semble avoir été une expression courante ; voy. R., III, 190, I ; Quar selh es folhs que se fai escarnir, et cf. Garin d’Apchier 162, 7 : E·ill vostra ianglozia Don vos faiz escarnir Me desplaz chascun dia…, Witthoeft, Sirv. iogl., p. 63, vv. 6-8.) Mais cette correction qui exige un changement de trois mots en deux vers n’est pas probable. Le sens de faus escarnir sera donc : « vous donnez, amour, aux fenhens gualiadors la jouissance de joie et la possibilité de fausses moqueries » (dirigées contre les fins amans). |