11. Nous préférons la leçon genser, vocatif ; elle permet d'avoir la césure après la quatrième syllabe. La variante gensor qui s'accorde avec cors, s'explique facilement.
14. En lisant ed ers au lieu de e ders on pourrait réunir les suffrages de tous les mss. sauf A, dont le aders est une faute effective, ce mot se trouvant à la fin du vers 26.
30. Pour le sens ren se rattache à non = ren non adv. et signifie « du tout ».
31-32. Le sens est clair : si le poète possédait le monde entier il ne le posséderait pas lui-même comme sa propriété, mais seulement comme fief que lui aurait donné sa dame.
33. La confusion entre l'emploi de ·l, comme article exigé devant la forme tonique du possessif mieus, ou comme pronom au cas-régime, anticipant sur la proposition qu'expriment les vers 34 et 35, semble avoir occasionné les variantes à la fin de ce vers.
35. La concordance entre NOQSUc pour donner com eratz ne prouve rien, puisque tous ces mss. proviennent du même chef de file ; la leçon CM, IK pourrait être due à une contamination ; F reste peu explicable. La leçon de E donne un sens très satisfaisant.
46. La forme mei existe à côté de me, mais toutes les autres rimes en -ei ont un i justifié par l'étymologie.
47 et 49. Les deux mss. ont une rime en -er au vers 49, et pour le sens le pluriel dels sabers au vers 47 serait étrange. Malgré les strophes précédentes nous renonçons à des rimes en -ers pour ces deux vers.
La traduction des vers 47 et 48 ne donne pas beaucoup de sens. Voici une paraphrase : votre amour m'ouvrirait les portes du paradis, tellement il me donnerait aver et saber.
En effet la strophe est très suspecte. |