v. 1-5 : d'entrée de jeu, Arnaud déclare être en désaccord avec Raimon Durfort et Truc Malec. Ce qui montre bien que son sirventés a été écrit en réponse aux deux précédents.
v. 6-19 : ces vers et les suivants sont sans doute les plus scatologiques de toute la poésie troubadouresque. La description du còrn est d'un réalisme qui ne peut guère être surpassé. Remarquer que le burlesque ne perd pas ses droits : avec l'allusion à ce bec long et pointu qui permettrait à la rigueur de pallier les inconvénients du còrn.
v. 9 : plecs (/é/ fermé) : la rime est donc mauvaise puisque l'ensemble des rimes a un /è/ ouvert. Il faut tenir compte de la difficulté qu'il y a à trouver neuf rimes consécutives (cf. supra nº 29, v. 44).
v. 19-36 : les deux coblas sont consacrées à la défense (au sens juridique) de Bernard et à la critique du type d'épreuves imposées par la dame. Mais les arguments d'Arnaud ne s'élèvent guère et se situent toujours à un niveau volontairement grossier.
v. 37-45 : la scatologie atteint ici ses ultimes limites, avec cette allusion à l'urine et au sang menstruel. Mais le ton burlesque généralisé et l'outrance langagière voulue de ce gap un peu spécial sauvent la pièce de ce qu'elle pourrait avoir d'écœurant.
v. 38 : ainsi, c'est toute la lignée des Cornilh qui aurait à souffrir de la « faute » commise par Bernard !
v. 46-50 : il est cocasse de voir comment Arnaud, tout en approuvant le refus de Bernard, lui propose indirectement, dans la tornada, un moyen de répondre aux exigences de la dame en se tirant d'affaire au moindre mal. |