v. 5-16 : encore une fois, le scatologique, l'obscène et le burlesque se mêlent ici : les vers 9 et 16, en particulier, sont significatifs de ce point de vue.
v. 18 : remarquer ici l'ambiguïté du mot còr « cœur », qui peut désigner aussi le còr(n). Tout le cycle de ces quatre pièces est d'ailleurs plus ou moins bâti sur une série de jeux de mots virtuels. En gros, la dame accorde son còr, si on lui souffle au còr(n). Nous reviendrons plus loin sur cette question.
v. 22 : cornar a drech o a envers, revers. La connotation obscène est ici très claire. On s'est d'ailleurs demandé, à propos de ces vers, si la pièce ne contenait pas des allusions à des pratiques sodomitiques. C'est assez peu vraisemblable : l'outrance même du réalisme et du langage neutralise ipso facto toute perversité sous-jacente. Sur l'alternance « devant »/« derrière », cf. ci-après, nº 34, vers 21, et nº 41, vers 75-79.
v. 26 : ce vers contient-il, comme R. Nelli en émet l'hypothèse, une allusion au sac de Béziers où les ribauds au service des « croisés » massacrèrent tant d'innocents ? Mais la date tardive de l'événement (22 juillet 1209) repousserait d'une trentaine d'années la date de la pièce, ce qui est peu vraisemblable. (Cf. note 29-32.)
v. 27 : ce vers montre que l'affaire Cornilh a dû inspirer un nombre assez important de troubadours.
v. 29-32 et 37 : Arnautz l'escoliers. L'allusion à la vie « estudiantine » bohème et dissolue, d'Arnaud Daniel, tendrait à prouver que sa participation au cycle de sirventés de l'affaire Cornilh est une œuvre de jeunesse : ce qui placerait l'« affaire » et son incidence poétique entre 1170 et 1180.
v. 48 : N'Audoï : senhal qui désigne Arnaut Daniel : ce qui montre bien que la seconde pièce de Raimon est une réponse à celle d'Arnaud. |