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Sakari, Aimo. Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier. Helsinki: Société Néophilologique, 1956.

234,014- Guilhem de Saint Leidier

(R a des portées sans notes).
 
I. — 3. M ajoute deux notes au bas de la page: tolguda et verace dio (?), se rapportant respectivement aux vers 3 et 22, et une note marginale au v. 24: tanto e quanto.
7. ·m est datif éthique.
 
II. — 12. La leçon de AM, Eu non dic ges q'ieu sia trazitz est trop longue; sia monosyllabique se trouve seulement chez les troubadours tardifs; cf. Schultz-Gora, Prov. Studien, I, p. 33. D l'allonge encore en ajoutant per avant q'ieu. CDcIKRa1 omettent ges: DcIKa1 Eu (a1 E) non dic que (a1 q'eu) sia traitz, et CR: Ans cug qu'ieu (R que yeu) sia traitz; la leçon de C est trop courte. ges figure, outre ADM, aussi dans T qui offre la même leçon que AM, mais omet q'ieu. Pour éviter sia monosyllabique, nous avons supprimé, dans la leçon de AM, le premier eu qui paraît superflu, d'autant plus que (i)eu revient dans le même vers.
14. ira p.-ê. plutôt »souci, chagrin» que colère: Guillem se plaint, v. 3, d'avoir perdu la gaieté; iraisser, vb. réfl., v. 21, a probablement aussi le sens »s'affliger». Plutôt que vb. tr., 1re pers., abaissar est vb. itr., 3e pers. subj., après entro (que); m' est en tout cas = mihi latin.
 
III. — 19 Le verbe étant à l'indicatif (er’ = era) la conjonction si ne commence pas, à proprement parler, une proposition optative du type si Dieus mi valha. Le vrai sens est donc: »si elle m'entend, je lui demanderai que... »
20. Pour l'expression clamar merce que, cf. VI, 53 var., et Appel, Chrest., gloss.
21. Pour pendre, cf. VIII, 24.
 
IV. — 24. No·is, monosyllabique = no·s; voir Note de II, 38.
25. enansar est un verbe actif. Il faudra comprendre probablement: »Et puisque je n'y (= dans mon désir) gagne autre chose [que de l'affliction]».
 
V. — 31-33. C'est la pensée d'Horace: parturiunt montes: nascetur ridiculus mus, servant à qualifier les promesses non suivies d'éffet; cf. v. 35. Guillem emploie le vb. brugir, qui ne pourrait traduire parturiunt que de la façon suivante: (étant en travail) le mont gémit sept ans; cf. Horace, De arte poetica, v. 139. Avec Marcabru (cf. 293, 19, v. 25: Lo mon don issic la soritz; à propos de prometres faillitz), Guillem a ainsi été un prédécesseur lointain de La Fontaine, commentateur de l'idée d'Horace dans la fable »La montagne qui accouche». Guillem aura connu ses »classiques» par un florilège de vers choisis; c'était l'âge des summas. — er = »maintenant» (donc a de aver) plutôt que futur de »être». Lex. rom., qui, IV, 151, attribue les vers 31-33 à »Gausseran de S. Leidier» et traduit remazuda par »terme», cite le passage à nouveau ibid., p. 664, s. v. pueg, et traduit remazuda par »résultat». Ici, son attribution aussi est juste. Cf. Swb., VII, 211. — soritz est d'habitude du fém. Swb., VII, 827 s., atteste le masc. uniquement par le présent passage. Il souligne pourtant que c'est A seul qui écrit lo s.; dans tous les autres le mot est du féminin. A, exécuté en Italie, aura subi l'influence des idiomes de ce pays.
34. per est un adv. d'intensité; cf. le passage de Boeci (Appel, Chrest., nº 105, v. 186 s.):
                            Bel sun si drap, no sai nomnar lo fil,
                            mas molt per foren de bon e de sobtil.
 
VI. — 36. razitz est au cas sujet, puisque jois l'est aussi; mover est par conséquent vb. itr. Pour loc se rapportant à la dame aimée, cf. Note de V, 4. Il faut sans doute garder le sens propre 'racine': ma joie a sa racine en haut lieu. L'image continue: la tige qui en sort est floritz.

 

 

 

 

 

 

 

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