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Arveiller, Raymond; Gouiran, Gérard. L’œuvre poétique de Falquet de Romans, troubadour. Aix-en-Provence: C.U.E.R. M.A. - Université de Provence, 1987.

Édition revue et corrigée pour Corpus des Troubadours, 2013.

156,004=097,002- Falquet de Romans

vv. 1-6. On lit dans l’ouvrage de Barbieri : “Et fu Folquet Romans, di cui habbiamo incidentemente fatta menzione, di Vianese (Viennese), d’un Borgo, che ha nome Romans, giucolare favorito in corte, & di bel solazzo, buon maestro di serventesi, & di stanze, corne nella seguente fatta in materia del predetto passagio, dove dice :
 
  En chantan vueill quem digatz,
        Senher En Blancatz,
      Se vai lemperaire
Vas la terra, on Deus fo natz.
        Vos quen pensatz,
      O quen cuiatz faire ?
 
  In cantando voglio, che mi diciate,
        Signor Don Blancasso,
      Se va l’Imperatore
Ver la terra, ove Dio fu nato.
        Voi che ne pensate,
      O che ne stimate fare ? (o divisate fare)”, op. cit., 115.
 
v. 2 : segn’En Blancatz. Pour l’élision, v. supra VI, v. 21 et note.
 
vv. 7-11. Si l’on suit le ms. H, la forme de la cobla de Falquet est autre que celle de Blacatz, laquelle comprend quatorze vers au lieu de quinze et suit un ordre différent.
Il est nécessaire de restaurer le parallélisme de l’échange comme l’a fait Zenker : le vers superflu est aisé à découvrir puisque le v. 6 bis du ms. est composé pour une moitié du premier hémistiche de notre v. 7 et pour l’autre de la fin du v. 1. Ce point acquis, il suffit d’intervertir les vers 7 et 8 du ms., de mètre et de rime identiques, pour rétablir l’ordre des vers, dont la perturbation a conduit le copiste à ce remaniement.
 
v. 9. La version du ms. répond aux seules exigences de la métrique. Le sens du vers se laisse facilement deviner grâce au v. 10 qui s’y oppose : o si·os platz la remanenza. Il faut donc corriger avec Zenker e sel viatz en se·l viage.
 
v. 12. La forme appuyée -il de l’article féminin singulier est bien connue (cf. supra VI, v. 33), mais elle ne peut exister qu’après une voyelle. Il est donc nécessaire de corriger le q’il du ms. en qe·il.
Pour le contenu de cette fin de strophe, on rapprochera une allusion à l’amour de Blacatz pour la comtesse de Provence dans un débat entre Peire Guilhem et Sordel : En Sordell, qe vos es semblan/ De la pro comtessa prezan ? / Qe tuit van dizen e gaban/ Qe per s’amor es sai vengutz, / E cuiatz ans esser sos drutz/ Q’en Blacatz q’es per leis canutz, XIV, vv. 1-6, Sordello, Le Poesie, éd. M. Boni, Bologne 1954, 78.
 
v. 13. Il est hypométrique dans le ms. : diç per sa entendenza. Il suffit de transformer la parataxe en subordination pour obtenir le mètre attendu : diç qe per sa entendenza. Ainsi fait Zenker.
 
v. 15. Là encore il manque une syllabe, mais comment corriger le vers ? O. Soltau, art. cit., 246, et, après lui, V. de Bartholomaeis, op. cit., II, 92, ont préféré be voill à l’hypothèse ben o de Zenker. On peut pourtant supposer qu’un copiste, lisant beno et le coupant mal en be no, aura supprimé ce qu’il prenait pour une illogique négation. La correction ben o, plus économique, paraît donc préférable. L’emploi du pronom o pour annoncer la proposition qui va suivre ne fait pas difficulté.
 
v. 18. La construction amar en alcun, que suppose le ms., est assez surprenante pour qu’on préfère, avec Zenker, rétablir un ordre : lei en cui.

 

 

 

 

 

 

 

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