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Dejeanne, Jean Marie Lucien. Poésies complètes du troubadour Marcabru. Toulouse: Édouard Privat, 1909.

451,001=293,006- Uc Catola

V. 17. M. Appel propose la correction nos trobam qui donne un sens un peu différent du nôtre, mais qui est acceptable. « Marcabru, nous trouvons un témoin au sujet du fort Samson et de sa femme qu'elle lui avait enlevé son amour à l'heure qui le vit s'épuiser. »
 
V. 32. Je ne connais pas le passage « de Salomon et de David » visé par ce vers.
 
V. 37. Ovide, Art d'aimer, I, avant-dernier distique :
 
« Inde fit, ut, quæ se timuit committere honesto,
Vilis in amplexus inferioris eat. »
 
Il ne resterait du jongleur ou troubadour Catola qu'un comjat en forme de dialogue avec une dame. Bien qu'il ait été déjà publié et bien publié, nous le donnons ici, d'après une photographie du ms. unique. En examinant de près cette photographie, nous nous demandons pour quel motif Ugo Catola serait le bels amics. — Dans la page précédente du manuscrit, on trouve bien Ugo Catola en tête de la tenson ; puis vient sans attribution le nº XX de ce recueil que suivent sans désignation aucune les couplets ci-dessus. Rien n'autorise, selon nous, à attribuer l'un d'eux à Catola. Ils nous semblent d'ailleurs par leur facture postérieurs au temps de Marcabru et de Catola.
 
Gr. 451, 2. — Ms. , fol. 208.
Imp. : Bartsch-Koschwitz, Chrest. prov., p. 59.
 
1
No·m posc mudar, bels amics, q'en chantanz
 
No·us enqeira cossi m'aven de vos,
 
Qu'estat m'avez adreiz et amoros,
 
Francs et humils e blos de tot[z] enjanz,
5
E s'aissi es perduz lo bos talanz
 
Que m'aviaz, quant nos partim amdui,
 
O si per altra m'avez en refui:
 
S'al prim vos fi ren que no·us fos a grat,
  Si m'aiut Deus, ben o ai car comprat.
   
10
Bell' amiga, ensegnamenz es granz
 
De dompneiar, qui·n sap esser geignos,
 
Que tuit s'ajoston gai e voluntos,
 
Mas al partir en es chascuns blasmanz.
 
Mas eu de vos sui jauzens esloinanz,
15
E vos de mi no vos blasmaz, cho·m cui:
 
Per ço fai ben qui la mala fin fui,
 
Car toz faiz creis en la fin o s'abat,
  Per c'ab lo ben pren [eu] de vos comjat.
 
11 dompneiar qun. — 14 iauzisenz e loinanz. — 15 chom cui — 18 pren d. v.
 
I. Je ne puis m'empêcher, bel ami, de vous demander en chantant ce qui peut m'advenir de vous ; vous avez été envers moi loyal, amoureux, franc, humble et pur de toute tromperie ; l'amour profond, le vif désir que vous aviez pour moi s'est-il évanoui quand nous nous sommes séparés l'un de l'autre, ou bien m'avez-vous délaissée pour une autre dame ? Si, la première, j'ai fait quelque chose qui ne fût pas à votre gré, de par Dieu, je l'ai bien chèrement payé.
 
II. Belle amie, les enseignements de galanterie sont grands pour qui sait ingénieusement les comprendre. Car tous commencent à s'unir volontiers et avec joie, mais à la séparation, chacun jette le blâme ; pour moi, loin de vous je conserve le souvenir de ia joie (que vous m'avez donnée), et vous, vous n'avez pas sujet de me blâmer, je pense. Aussi fait bien (d'agir ainsi) qui veut éviter une mauvaise fin, car à la fin, tous nos actes doivent s'élever ou s'abaisser ; c'est pourquoi, pendant que nous sommes bien ensemble, je prends congé de vous.

 

 

 

 

 

 

 

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