Notes - Anmerkungen - Notes - Notas - Notes - Note - Nòtas

Jeanroy, Alfred; Salverda de Grave, Jean-Jacques. Poésies de Uc de Saint-Circ. Toulouse: Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 1913.

457,018- Uc de Sant Circ

9. On attendrait lausan me. Sur ce sens, voy. Levy, lauzar, 8.
 
11. « Cui Dieus vuet aidier, mauvés hom ne li puet nuire ». Telle est, en français, la forme la plus ordinaire de ce proverbe, dont on n’a pas retrouvé d’exemple en provençal. Voy. Tobler, Li Proverbe au vilain, p. 126 (note à 38).
 
19. Antithèse fréquente. Voyez G. Faidit, Sim pogues, c. 4 (M. G. 128), R. de Vaqueiras, D’Amor, c. 1 (M. G. 235), Ja non, c. 5 (ms. A, nº 465), A. de Pegulhan, Nuls om no sap, c. 2 (M. G. 1001) ; autres exemples dans Stimming, Born¹, p. 242 (note à VI, 37).
 
30. La leçon qe·i es, attestée par la classification des mss., est intéressante en ce qu’elle nous montre le poète sacrifiant la déclinaison à la rime ; la leçon de C est une correction.
 
32. Nous donnons à levar pretz le sens de « entraîner, emporter de la considération », leçon très acceptable, leu s’opposant à dissen ; ces deux vers sont, néanmoins, d’un style contourné et obscur, ce qui explique l’hésitation et les fautes des scribes. Celui du ms. H comprend comme nous, comme le montre la rubrique : « ... Repren las folas domnas (corr. la fola domna) que cre qeill don prez so qeil (corr. que) lil tol. » (Studj, V, 509.)
 
40. Le sens étymologique de crim, « accusation, blâme », attesté d’ailleurs (Levy, s. v. 1) est un peu fort ici ; l’auteur veut dire évidemment que l’on jase au sujet de sa dame (cf. plus bas, v. 49). — Sur brut (pour brug ou bruit) et bruda, voy. Erdmannsdœrffer, pp. 41 et 35, et Levy, bruda.
 
43. Revenir, transit. « ranimer » ; d’où revenimen, « moyen de guérison ».
 
44. C’est-à-dire « s’éloigne d’elle ». Même emploi de la locution dans le proverbe : Fenno barbudo  —  De lounh la saludo (parce que les femmes barbues passaient pour sorcières) ; voy. dans Mistral, à barbu, une autre forme du proverbe, qui atteste ce sens.
 
45. Just, au sens de «  véritable, réel ... », n’est pas attesté par d’autres exemples ; dejosta, que nous propose M. L. Spitzer, forcerait un peu le sens de ce mot, qui est plutôt « à côté » que « en face de ».
 
50. Même locution dans Miraval, Aissi cum, c. 5 (M. G. 1091).
 
52. Defendre, transit., a ici son sens habituel de « contester, disputer » ; « je ne vous conteste pas ma possession, je ne me révolte pas contre vous » (modifier la traduction dans ce sens). Cf. plus haut, à VI, 27.
 
E qi mais creis (trans.) son pretz e sa onor
Sobre totas, c’una no loill defen.
(G. de Saint-Leidier, Ben chantera, c. 4 ; ms. A, nº 376.)
 
Même emploi dans Sordel, Ailas, v. 38 (De Lollis, p. 197) ; A. de Pegulhan, Nuls om, c. 2 (M, G. 1206). Folquet de Marseille, Ben an mort, v. 16 (éd. Stroński, p. 12). De là à « défendre, protéger », la transition est aisée :
 
Atressi muor e tem n’aiatz pechat
Si m’aucietz, puois nuls nous mi defen.
(R. de Barbezieux, Tug demandon, c. 5 ; M. G. 1416.)
 
E sis vol pot m’aucire,
Qu’ieu no lim defen.
(G. Faidit, Lo gens cors, c. 2 ; M. G. 65.)
 
Domna, si ma mortz vos es pros
Ja non er qu’ieu me defenda.
(G. de Balaruc, Mon vers, c. 5 ; M. G. 698.)
 
55. Entensio, au sens étymologique de « mouvement de l’âme vers, désir, tentative ».
 
57. Captenh est formé du thème de captener et du suffixe –ium ; sur ces formations, abondantes en provençal, voy. l’article de Thomas, Essais de philologie, p. 87.
 
64-5. Par cette phrase alambiquée l’auteur veut vous faire entendre, sans doute, que sa dame ne s’était pas gènée pour censurer certaines coquettes, bien qu’elle ne fût pas elle-même irréprochable à cet égard.
La razo imprimée plus haut prétend nous faire connaître les circonstances où cette pièce aurait été composée. Nous avons déjà dit (Introd., II. Classement des chansons...) que l’auteur de ce morceau trouvait tous les éléments de son récit (sauf le nom de la femme aimée) dans la Biographie et la chanson même, dont il a souvent repris les termes (voy. notamment les dernières lignes). Il n’en a même pas lu le texte avec soin, et il se met en contradiction avec elle. Selon lui, en effet, Uc n’aurait jamais recueilli de son amour que des déboires, tandis que le poète se vante de lui avoir dû une période de bonheur. Les premiers couplets étaient pourtant bien clairs.

 

 

 

 

 

 

 

Institut d'Estudis Catalans. Carrer del Carme 47. 08001 Barcelona.
Telèfon +34 932 701 620. Fax +34 932 701 180. informacio@iec.cat - Informació legal

UAI