La pièce se trouve dans les manuscrits C (f° 262 r°), D (f° 260), E (p. 146), F (f° 55), I (15, 20), J (fº 68 b), K (14, 25), R (f° 38 vº), d, e (p. 246) & f (fº 5 r°). De plus, la strophe IV est citée dans a, Breviari d'amor, 32 082 sq. & 33 850 sq.
Pas plus que pour la pièce X, il n'est possible d'établir des rapports certains & exacts entre tant de manuscrits. Toutefois, l'on remarque que CJef donnent six coblas & la tornada contre ER qui n'ont que cinq coblas & la tornada, l'un & l'autre groupe s'opposant à DFIK qui donnent seulement cinq coblas sans tornada. De plus, dans le premier groupe CJef, malgré leur ressemblance générale qui permet de les rapporter à un même original, se distinguent les uns des autres. Ainsi, chacun donne pour les coblas un ordre différent, & si l'on adopte comme nous celui de J, qui paraît le meilleur, celui des autres est comparativement. C: 1, 2, 3, 5, 4, 6 Torn.; e: 1, 2, 3, 4, 6, 5 Torn.; f: 1, 2, 3, 4, 5, Torn., 6. Chacun d'eux semble donc relativement indépendant. Toutefois, on constate entre C & f d'une part (vv. 14, 32, 41-52), & J & e d'autre part (vv. 4, 11, 19), plus d'affinités qu'entre C & J, par exemple, on J & f ou f & e. — Le groupe ER se distingue de CJef par le nombre des strophes, mais pour l'ordre il reproduit, exception faite de la strophe VI, l'ordre de J. L'examen du texte confirme encore ces rapports entre les deux groupes, soit que l'on constate des leçons communes à E & à Je (vv. 2, 8, 16, 24, 25, &c.), ou à C & à R (vv. 1, 16, 17, 18, 26), ou à R & à f (vv. 30, 34, 35, 40), ou enfin à Cf & à R (vv. 8, 24, 32, 33). Les deux groupes, quoique distincts, représentent donc des traditions assez voisines. — Au contraire, ils s'opposent très nettement à DFIK. Ceux-ci forment manifestement un groupe à part, supposant un original commun, & ce qui le prouve, c'est non seulement leur unanimité à donner le même nombre de strophes dans le même ordre, mais encore une majorité de leçons à eux particulières. Toutefois, à l'intérieur du groupe même, on constate une fois de plus les rapports très étroits de IK (vv. 3, 4, 17, 25, 26, 27, 29, &c.), qui se distinguent de DF, chacun d'eux à son tour marquant son indépendance par des variantes particulières (vv. 9, 11, 20, 21, 40). |
