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Boutière, Jean. Les poésies du troubadour Peire Bremon Ricas Novas. Toulouse - Paris: Édouard Privat - Henri Didier, 1930.

330,001- Peire Bremon Ricas Novas

2. Aiziu. Raynouard (II, 42) ne connaît que le sens de « accommodant, facile », qui ne convient pas du tout ici. Parmi tes acceptions données par Levy (Petit Dict. et Suppl. Wört., I, 45), celles de « proche, prêt » sont les plus satisfaisantes. Toutefois, aux vv. 2-3 et 41, aiziu paraît signifier « pourvu de, plein de». — Pour les rimes-refrain aiziu, senhoriu (v. 3), vezer (v. 10), voy. la note à V, 3.
 
5. Cosselhar, « chuchoter, converser à voix basse » (sens inconnu à Raynouard, II, 460), forme antithèse avec quilar, qui signifie non pas « piailler, babiller » (Raynouard, V, 36), mais « pousser un cri, crier » (Levy, Suppl. Wört., VI, 622). Il s’agit des critiques, discrètes ou véhémentes, des « losengiers ». — ·n, « à propos de cela », représente le v. 6.
 
6. Raynouard (III, 324) traduit peu clairement : « Je suis au droit fil de vous aimer » ; fil a, plus précisément, le sens de « chemin », comme il ressort nettement de plusieurs exemples cités par Levy (III, 481), et notamment d’un passage de Joyos de Tolosa, où les mots fil et carrieyra sont rapprochés.
 
10. Le premier hémistiche de ce vers, tel qu’il est donné par C (ha ser ia quieus), n’offre aucun sens ; dans R, il présente deux syllabes de trop : car es ienser que yeu. Nous proposons la correction : la genser qu’ieu.
 
19-20. La leçon de R, no·us dic, doit être proférée, en raison du contexte, à uos dic de C. — Pero a son sens primitif de « c’est pourquoi », que Raynouard mentionne, sans en donner aucun exemple. — Plazer, ordinairement « chose agréable » (Raynouard, IV, 560 ; Levy, Suppl. Wört., VI, 373), paraît signifier ici « louange excessive destinée à faire plaisir, flatterie ». Nous traduisons littéralement : « C’est pourquoi, quoique je ne vous dise pas une flatterie, [je déclare que] jamais personne... ».
 
21-24. Si nous conservons la leçon remembramen, donnée par les deux mss., le v. 24 est en contradiction avec 28-30 ; de plus, nous ne nous expliquons pas la présence du v. 22, qui ne fait que rendre plus naturel l’oubli du poète. La légère correction de remembramen en demembramen (= desmembramen) supprime ces difficultés.
 
31. Desmentis = desmentitz ; voy. Introduction, « Langue et sytle ».

 

 

 

 

 

 

 

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