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Boutière, Jean. Les poésies du troubadour Peire Bremon Ricas Novas. Toulouse - Paris: Édouard Privat - Henri Didier, 1930.

330,019- Peire Bremon Ricas Novas

4-5. Ces vers, tels que nous les donnent les mss., étant trop courts, le premier d’une syllabe, le second de deux, M. Appel propose de suppléer, au v. 4, vim entre pos et faglir ; au v. 5, ni pres entre amor et vai baisan. Ces deux leçons s’accordent bien avec le contexte ; la deuxième paraît sûre, puisque Amors et pres sont repris respectivement aux vv. 10 et 12. Au v. 4, on pourrait aussi lire vitz ou vi.
 
6. Sur le développement sémantique de solatz, qui paraît avoir ici le sens de « propos joyeux » (cf. v. 16), voy. A. Jeanroy-Salverda de Grave, Uc de Saint-Circ, note à IX, 28.
 
9-10. Die Lombarden halten Minne und gules Thun aufrecht (Appel, Prov. Ined.).
 
10-13. Les vers 10-12, 11-13 de chaque couplet présentent des rimes dérivatives, avec alternance de rimes masculines et féminines ; cf. notre nº XII et Dejeanne, Marcabru, XIV.
 
19. Le mot sognan n’est pas clair ; faut-il y voir la forme sonha, « souci, préoccupation », munie d’une n pour la rime (cf. ancien français sonjant, « pensée, réflexion », dans Godefroy, Dict. de l’ancienne langue fr.), licence qui ne serait pas exceptionnelle chez Ricas Novas (cf. note nº XX, 4-6) ; ou le participe présent de somnhar, « rêver », employé substantivement ?
 
21-22. Texte et traduction hypothétiques. M. Appel comprend ainsi la suite des idées : « tous deux agissent ainsi seulement en apparence, car, bien qu’ils veuillent m’anéantir à un tel point après ma douleur accrue... » ; mais il ne propose aucune correction, bien que le v. 21 soit trop court d’une syllabe et ne donne pas de traduction littérale. On pourrait peut-être suppléer fan, entre si et lo, et comprendre : « Car tous deux alors qu’ils veulent tout à fait me détruire, font ainsi l’apparence », c’est-à-dire « n’obtiennent ce résultat qu’en apparence » ou « n’agissent ainsi qu’en apparence » ? — Delir, « détruire », (Raynouard, III, 33), ne figure ni dans le Petit Dictionnaire, ni dans le Suppl. Wört. de M. Levy.
 
34. Gan, de gandir, « éviter ».
 
36. La correction l’autra est évidente.
 
37. Ce vers n’ayant que quatre syllabes, nous lisons ce ieu au lieu de c’ieu.
 
38-39. Saludar est pris ordinairement, dans l’acception de « saluer » ; mais, influencé par le voisinage de salut (= santé, salut), il parait signifier ici « sauver ».
 
40-44. Sur l’association (ou l’opposition) du cœur et des yeux voy. A. Jeanroy-Salverda de Grave, Uc de Saint-Circ, note à I, 1-3. La construction des vv. 42-43 n’est pas très claire.
 
62. Saubut, « connu, bien connu », peut signifier aussi « sûr, solidement établi » ; voy. Levy, Suppl. Wört., VII, 403-404.
 
64. La correction de retengut en tengut avait déjà été proposée par M. Appel. — Tengut, « engagé » (Levy, Suppl. Wört., VIII, 160).
 
66-69. M. Appel se demande s’il s’agit d’une comtesse « de Provence » ou « en Provence ». Cette pièce étant antérieure à la brouille avec Sordel (voy. Introduction, « Vie et œuvres du poète »), et, par suite au départ de Bremon de la cour de Raimon Beranger, la comtesse qui a « accru la Provence de son mérite » pourrait bien être Béatrice de Savoie.

 

 

 

 

 

 

 

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