2. Le sens exigeant un pluriel, nous avons corrigé sosfrist en sosfritz ; nous avons corrigé de même, au v. 3, fesist en fezetz, et, au v. 12, fost en fotz.
2-3. Mon dan qe·l coms mi fes : sur cet emploi pléonastique du possessif, voy. Stroński, Elias de Barjols, p. 71.
3. Le texte du ms. qe·l rams mi pres, est certainement altéré ; il n’a en lui-même aucun sens et ne permet d’expliquer ni, au v. 5, l’ ( l’engardar), qui ne se rapporte à rien ; ni, au v. 7, l’intervention du comte. La correction de rams en coms et de pres en fes supprime ces difficultés et offre un sens satisfaisant ; le copiste a été influencé, croyons-nous, par la finale - ram de Bertram (v. 2) et par pris (v. 4). M. Levy ( Suppl. Wört., VII, 14, article ram) rapproche donc à tort ce vers du v. 7 de notre pièce VI (voy. la note à ce vers). — Faire semblant de ou que, « montrer, laisser connaître » (Levy, Suppl. Wört., VII, 546).
9. Ce vers ayant une syllabe de trop, nous avons supprimé le dernier mot, qui fait, au reste, double emploi avec vos.
10. Le vers est trop court d’une syllabe ; nous avons suppléé En devant Sordel, et ’N devant Bertram ; nous obtenons ainsi la même fin de vers que dans XX, 1.
14. Adreizamen, voy. note à X, 45.
17. Fils de Uc de Baux (1173-1240), qui, en 1234, partagea ses biens entre ses enfants (voy. ci-dessus, Introduction), Barral était cousin d’Audiart de Baux (voy. note à XII, 55) ; son nom figure dans les documents à partir de 1219 ; en 1253, il acheta à Bertran de Cavaillon la seigneurie de ce bourg. Barral fut le protecteur de plusieurs troubadours : de Bremon, de Sordel, à qui il donna de l’argent ; Duran Sartre de Paernas parte de lui en termes élogieux (Bartsch, 126, 1), et Paulet de Marseille déplora sa mort (Bartsch, 319, 7), survenue en 1268 (Springer, Das altprovenz. Klagelied, p. 78).
18. Ce vers est trop court d’une syllabe ; nous avons ajouté e entre megeus et mon. — L’expression tenc mi per est obscure.
19. Ce vers prouve que la pièce a été écrite à Marseille.
20. Il manque deux syllabes à ce vers ; on pourrait peut-être suppléer, entre e et ais, aras, qui aurait pu être confondu assez facilement avec ais. — Ais (non mentionné par Levy) « aise joyeux » (Raynouard, II, 42). |