2. tost est la leçon de neuf manuscrits ; mais les autres huit ont leu, qui est également acceptable.
6. li poiria. La variante l·en, de DIJKN2a serait peut-être préférable (en se rapporterait à luec, du v. 3).
7. quan. La majorité des manuscrits ont car ; nous avons conservé le texte de C, parce que quan semble correspondre à eras du v. 9.
13. enamoratz. M. Kolsen, Dichtungen der Trobadors, p. 60, lit en amoratz, pour éviter la répétition, à la rime, du même mot ; mais comme cela arrive bien souvent, dans la plupart des poésies d'Aimeric, cette interprétation n'est pas nécessaire ; en se trouve déjà, dans no·n. — (Cf. Levy, S. W., II, 62, deliar, 5).
18. venz. Un seul groupe de manuscrits, DcPST donne passa ; et c'est le texte adopté par M. Kolsen. Nous avons conservé le texte donné par la plupart des manuscrits, car la répétition de venz dans deux vers consécutifs nous semble voulue.
22. l'espiret : espirar, comme aspirar signifie « animer, insufler ». Nous ne croyons pas qu'il faille rejeter espirar, donné par la plupart des manuscrits.
24. folhia. M. Kolsen adopte feunia, donnée par le groupe DcPST, mais feunia, à côté de erguelh (qui signifie ici « fierté, dignité »), n'a aucun sens, tandis que folhia pourrait avoir ici le sens d' « exagération, démesure ».
25. parla e ri. DcPST donnent, avec des variantes, joga e ri. M. Kolsen, qui suit le texte de ce groupe, lit (pour éviter l'hiatus) : jog 'a ! e ri, ce qui nous semble inadmissible. D'ailleurs l'hiatus est assez fréquent dans les poésies d'Aimeric ; voici quelques exemples d'hiatus entre a et e : II, v. 44, mostra e fai ; IX, 11 orgoillosa et ; XV, 33, Salvatga es, etc.
38. Nous avons adopté, pour ce vers, la leçon de PSTf (ce dernier, avec des variantes). Tous les autres manuscrits (sauf R, dont le texte est très corrompu) ont c'a(b) pauc no m'en recre, ce qui ne paraît pas avoir beaucoup de rapports avec ce qui suit.
42. Tals com la vi. Ici encore nous avons suivi le texte de PSTf, qui semble plus logique. Nous ne comprenons pas très bien le sens de lai on la vi, transmis par la grande majorité des manuscrits ; mais c'est peut-être la bonne leçon : cf. III, v. 9-10 :
... on qu'ieu estey
Lai on la vi, la vei.
46. De la comtessa Beatris. Il faut lire Beatris en deux syllabes ; sinon le vers est trop long. Cependant ailleurs ( XV, 31) Biatritz compte pour trois syllabes. — Ou bien faut-il lire de·l ? Nous avons hésité à adopter pros comtessa, car c'est la variante donnée seulement par deux manuscrits JN2 ( pros donzella f) ; il faudrait d'ailleurs modifier toute la strophe, pour avoir la cinquième personne au lieu de la troisième. — Cette comtesse, c'est Béatrice de Savoie, femme de Raimon Bérenger IV ; elle est mentionnée ailleurs aussi ( XV, v. 27-28).
49. per part, ou per partz ? Le sens est : « tout le bien que Dieu a distribué par petites portions, à toutes les autres femmes, ensemble ».
50. N'Imo. Aimon de Savoie, fils de Thomas Ier de Savoie, et frère de la comtesse Béatrice, nommée dans la première tornada. Cf. note à III, 51.
— retenia. Le manuscrit E a destrenhia, qui est peut-être préférable ; d'ailleurs, les trois autres manuscrits PST, qui ont eu un modèle commun, ne comptent en réalité que pour un seul manuscrit. |