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Sakari, Aimo. Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier. Helsinki: Société Néophilologique, 1956.

234,015- Guilhem de Saint Leidier

I. — 1-2. Le cas régime est rare en tant que vocatif: des trois exemples que cite Appel, Chrest., gloss., un seul est tiré d'une pièce lyrique.
2. V, qui omet le mot-rime cortes, le remplace par le premier mot du vers suivant, saubes; f lit saupest (-p- de saup?) < *saupistis < sapuistis; cf. vist < vidistis, IX, 25, 27, 41. V ajoute vos, v. 2, afin d'avoir le nombre nécessaire de syllabes. Pour obtenir la césure épique (voir Versification), il faut remplacer assir de f par l'autre forme de l'inf., celle de V, asire.
3. De V il faut repêcher mais, formant le comparatif; lonjamen signifie, en plus de »longtemps», »à un haut degré».
4. De cujaua (V) et cugera (f), Appel (voir ses notes critiques, Bernart, p. 339 s.) déduit cujara; cf. preguara, dans f, v. 33. — cugera est pourtant la forme régulière du cond.; cf. v. 33: V preyera (voir Note corr.). Appel a eu tort de la rejeter, bien qu'il adopte autrement la leçon de V. L'hiatus se rencontre à la césure épique, vv. 32, 34, 48 et 50; ici, nous changeons no·m de f en non et plaçons me devant l'inf. esdevenir.
8. Comme il faut ici la césure épique, nous admettons la leçon de V: C'ab sol l'enveya. Swb., VII, 763, atteste sol invariable dans sol los diz, en sol la vista, etc.
 
II. — 10. Pour pron. réfl., cf. II, 22, et pour chauzir en, voir Swb., I, 231.
16. V a ici le mot-rime servir, f l'a au v. 29. Appel l'écarte, v. 29, mais le laisse ici. Dans les deux passages, nous gardons la leçon de notre base (voir Note du v. 29).
 
III. — 17-19. Nous n'avons rien changé dans le texte d'Appel, ingénieusement combiné, si ce n'est d'avoir déplacé le début de la parenthèse et d'avoir mis le point de séparation entre a et i dans A·i, v. 19. Le scribe de f a pris ai pour la 1re pers. prés. de aver, et l'a placé devant les participes passés volgut e defes, v. 17; Ei, de V, fait double emploi avec ai. Or, la 1re pers. est exclue, vu la suite du v. 19 et v. 20 s., qui ne sont intelligibles que si le verbe qui précède se trouve à la 3e pers.: A·i ben trobat. Au v. 17, volgut et defes n'ont pas une fonction verbale. Purs adjectifs, ils qualifient joy, tout comme ric et car: volgut signifie, d'après Appel, Chr., gloss., aussi »désiré, désirable, souhaitable», et du sens propre de defes, »interdit, défendu», se sera développé celui de »rare, précieux».
 
IV. — 27. Comme lonjamen se trouve déjà à la rime, v. 3 (avec un sens différent; voir Note corr.), Appel propose d'écrire ici, éventuellement, lejaumen. Pourtant, lonjamen va décidément mieux avec tarzar et bistensar.
28. li·starda de V reprend li tarda, v. 26. P. Meyer et Appel écrivent leu pren merces, mais le ms. f a len, comme le fait observer Bartsch, Die prov. Liederhs. f, dans Zeitschr. f. rom. Phil., IV (1880), p. 359: l'en (cf. li·n de V) pren m. Pour en se rapportant aux personnes, et notamment si merce no·us en pren, cf. Appel, Chrest., gloss., et Swb., II, 410 s.
29. Appel veut remplacer servir de f par grazir de V (cf. Note du v. 16). Pourtant, servir signifie aussi »faire des présents, rendre un service, rémunérer, gratifier»; cf. Swb., VII, 622 s.
31. Cf., dans le recueil de proverbes de Morawski, nº 2271: »Son loier pert qui mauvés sert», et nº 1861: »Qui bon seigneur sert bon loyer en atent».
 
V. — 34. Comme les deuxièmes vers de toutes les strophes présentent la césure épique, nous avons accepté la proposition d'Appel: consentissa (pour consentis des mss.). Cf. Crescini, Manualetto provenzale (1892), p. CXLIV: »Tuttedue le terminationi, -es e -is, ammettono in taluni dialetti un allungamento in -a: chantessa, vendessa, florissa». Cf. aussi Appel, Chrest., p. XXIV et nº 119, l. 22 et 46.
38. La correction proposée par P. Meyer: Enans pour Et ans, se confirme par V, dont il ignorait le texte.
39. des aban (dont le b est frappant; cf. Meyer-Lübke, REW 3, nº 4), leçon de f, et des enan, celle de V, ne figurent pas dans les dictionnaires. Le sens est clair: »à l'avance».
40. ab mens de = »sans» (cf. Petit dict. et Swb., V, 198, s. v. mens). Il faut admettre jausir de V, parce que partir figure à la rime, v. 48.
 
VI. — 42. Le part. prés. conoisen signifie aussi »connaissable, connu»; cf. Swb., I, 327 s.
44. Nous acceptons V, avec les légères retouches que propose Appel et qui consistent essentiellement à intervertir l'ordre des mots ben c'an (le ms. lit ben car). Appel, Chrest., p. XIV, cite deux exemples de ·ls enclitique pour lor, lur, masc. Il faudra se contenter de Et, au lieu de E·ls.
45. Bernart de Ventadour ne dit-il pas: »Longa paraula d'amar Es grans enois» (voir note III, 33-48). — paraulas, au pluriel, signifie aussi »paroles vaines», d'après Swb., VI, 63, et Petit dict.
46. P. Meyer propose de remplacer lo par lai, dans f. La leçon de V, qu'il ne connaissait pas, est cependant plus satisfaisante; saubut = »connu (partout), notoire» et aussi »expérimenté, habile, adroit» (Swb., VII, 404, de même que conēu, etc.; cf. Tobler, Verm. Beitr., I 2, p. 146 ss.). devinar signifie notamment »faire, émettre des conjectures sur les amours d'autrui»; voir Swb., II, 201, et le Petit dict.
 
VII. Malgré la vida, nous ne savons pas à qui Guillem fait allusion avec ses Bertran; voir Introduction, »Recherches sur la vie...» et Note de III, 49-52. Au lieu de -an, -ir, le ms. présente deux fois -ir, la rime c. Cf. notre correction.

 

 

 

 

 

 

 

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