Notes - Anmerkungen - Notes - Notas - Notes - Note - Nòtas

Salverda de Grave, Jean-Jacques. Le troubadour Bertran d'Alamanon. Toulouse: Imprimerie et librarie Édouard Privat, 1902.

437,010=076,002- Sordel

COMMENTAIRE HISTORIQUE POUR LES PIÈCES XIII ET XIV.

 

Que ces deux tensons soient bien de Bertran d’Alamanon, & non de Bertran d’Aurel, comme le veut M. Paul Meyer (1), c’est ce qu’on pourrait prouver en retournant contre lui l’argument qu’il a fait valoir (2) pour enlever à notre Bertran la paternité de la pièce, Bartsch, nos 76, 3 (3) : il a constaté que le Bertran de cette tenson est un personnage trop chétif pour être Bertran d’Alamanon ; je dirais par contre, que le Bertran des tensons avec Sordel est un personnage trop élevé pour être Bertran d’Aurel.

D’ailleurs, les allusions à notre tenson que contient un sirventés de Granet, & dont nous aurons à parler plus loin (4), s’accordent bien avec les rapports qui ont existé entre Bertran d’Alamanon & Sordel. Et puis, il existe une pièce anonyme que M. Schultz attribue avec raison sans doute, à Peire Bremon (5) & où « le seigneur » Bertran est nommé, en même temps que Sordel, parmi les conseillers de Raymond-Bérenger.

Nous n’avons que peu de données pour dater nos deux tensons. Si nous étions sûrs que la comtesse de Rodez, que Sordel propose comme juge dans la tenson nº XIII, était Guida de Rodez, — & cela me paraît probable (6), — nous devrions placer la tenson avant 1235, parce qu’elle s’est mariée en cette année (7). Jean de Valeri, que nous retrouvons plus loin dans un sirventés de Granet (8), est mentionné par Joinville, qui raconte que saint Louis l’a nommé trésorier en 1249 ; on peut le suivre jusqu’en 1250 (9).

Les juges de la tenson nº XIV sont Rambauda — que M. Schultz (10) rapproche de Rambauda del Baus, citée dans notre pièce nº XV (v. 29), & qu’il a retrouvée dans une pièce de Raimon de la Salas (11) — & « Contenso » : du moins, il paraît que c’est là un nom propre (12).

Il me paraît que la mention faite d’une des dames qui sont aussi nommées dans le planh (nº XV), lequel a été écrit, ainsi que nous le verrons, en 1234, corrobore la présomption en faveur de l’identité de la « comtesse de Rodez » avec Guida de Rodez, & d’une date antérieure à 1235.

L’allusion que contient la pièce XX à la longue amitié qui a existé entre Bertran & Sordel ne fournit aucun appui à la datation de nos tensons.

 

NOTES.

 

36. Sur despretz, voyez Literaturblatt, XIX, col. 229.
 
37. Le verbe derocar est transitif. — Le verbe est employé ici sans complément direct.

 

Notes :

1. Romania, XIX, p. 35. M. Meyer s’y parle que de notre pièce nº XIII. ()

2. Romania, X, p. 263. ()

3. Imprimée dans Schultz, Zeitschrift, XXIII, p. 76. (Cf. le Commentaire du nº XII.) ()

4. Voyez le Commentaire de la pièce nº XVII. ()

5. Zeitschrift, VII, p. 211 ; Archiv. XCIII, p. 132. ()

6. De Lollis, Sordello, p. 31, note 5. ()

7. Cf. le Commentaire de la pièce nº XV. ()

8. Voyez le Commentaire de notre nº XVII. ()

9. Zeitschrift, VII, p. 209. ()

10. Zeitschrift, VII, p. 209. ()

11. Zeitschrift, XXI, p. 255. ()

12. Cf. de Lollis, Sordello, p. 286. ()

 

 

 

 

 

 

 

Institut d'Estudis Catalans. Carrer del Carme 47. 08001 Barcelona.
Telèfon +34 932 701 620. Fax +34 932 701 180. informacio@iec.cat - Informació legal

UAI