1-11. Sur les métaphores empruntées au service féodal, voy. plus haut, note à II, 1. Les troubadours se plaignent souvent d’avoir en leur dame un « mauvais seigneur » ; cf. P. de Capdueil, Ben es fols (Nap., p. 54), Aissi m’es pres (ib., p. 64). Cf. le proverbe : « Cil qui mauvais et felon Sert sa peine et son service pert » (Leroux de Lincy, Le Livre des Proverbes, 2 e éd., II, 274).
21. Sur les périphrases où le mot cors est synonyme d’un pronom personnel, voy. Tobler, Verm. Beit., I, nº 6 ; cf. plus bas, v. 42.
23-33. Cf. plus haut, note à XII, 24-7.
31. Le sujet de aucia est évidemment le drut du v. 26.
57. Il y a là un mot altéré qui ne peut être qu’un nom géographique. La correction Benaujas (nom de la ville) ou Benauges (nom de la région) nous paraît à peu près sûre. Sur la vicomtesse de Benauges, voy VI, Commentaire historique. La biographie nous dit qu’elle était aimée de Savaric de Mauléon ; or, cette pièce est précisément attribuée à Savaric par R et s’y trouve entre deux autres de ses poésies. Il nous paraît, néanmoins, beaucoup plus probable que la poésie appartient bien à Uc : elle présente avec d’autres poésies authentiques des rapports évidents d’idée et de forme et rentre bien dans le petit roman (réel ou supposé) auquel celles-ci nous font assister. On sait au reste que les dames nommées en toutes lettres sont des protectrices et non des amantes. L’erreur s’expliquerait aisément par un rapprochement fautif fait, sous l’influence de la Biographie, entre la dame de Benauges et Savaric. — Le fait de séparer par un ou plusieurs mots, ou même par toute une proposition, un nom du régime qui le détermine est constant en provençal ; voy. Coulet, Montanhagol, p. 94 (note à IV, 46), et Stroński, éd. Barjols, p. 56. |