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Sakari, Aimo. Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier. Helsinki: Société Néophilologique, 1956.

234,001- Guilhem de Saint Leidier

Le ms. R a les portées pour la musique qui n'est pourtant pas exécutée.
 
I. — 2-3. A moins qu'il ne faille rattacher ab mais de plazers à la dame (ce qui irait parfaitement avec le sens »chose agréable» qu’attribue à plazer Levy, Petit dict. : »à la plus belle, et celles qui est pourvue de plus d’agréments au monde, je m’abandonne»), et ab mais... el mon est curieusement intercalé.
4. Le scribe de f n’a pas tenu compte de la rime intérieure ici: il écrit plas pour platz (cf. pres pour pretz, v. 5), quoiqu’il présente partout ailleurs la graphie -atz (et -itz). Cf. C, qui lit valors pour valor, v. 11, et R, qui présente dretz  pour ders, v. 10, forsat pour forsatz, v. 22, ser pour sers, v. 37, et trobat pour trobatz, v. 39; tous les deux ont vezer pour vezers, v. 19, et alhors pour alhor, v. 20. Sur la rime intérieure, voir Levy, Der Troubadour Bertolome Zorzi, p. 31, n. 1.
5. Malgré notre traduction, sos ricx pretz est naturellement au sing., tout comme son pretz, v. 10. — Au v. 28, nou a vons rendu la fresca color aussi par le pluriel.
6-9. Pätzold, Indiv. Eigent., p. 68, cite un passage d’Arnaut de Maroill (30, 23 d’après la Bibliogr. de Pillet-Carstens), où celui-ci, désespéré, demande grâce à sa dame, »tout comme un mortellement blessé qui, sachant qu'il doit mourir, continue pourtant à lutter», et, p. 74, un autre, de Folquet de Marseille (155, 5, vv. 28-30) qui est rendu courageux par la peur: »donc c'est bien par peur que j'ai courage, de même que celui qui, ne pouvant pas être sauvé autrement, s'en va, tout seul, en attaquer cinq cents» (trad. de M. Stroński, p. 120 de son éd.; le texte est ibid., p. 13). Guillem répète la même image en d'autres termes, vv. 15-18. fas pour fatz, 1re pers., comme VII, 21. A la 5e pers. -s est relativement fréquent; cf. VII, 41: es = etz, X, 19: sones, 21 aves (et XII, 5), 26 fos = fotz (et a1, 15: dizias et sias), XV, 26 trobavas, 34 trobares, 39 aures, 40 poires.
6-7. Telle quelle, la formule on plus ... adoncx p(l)us »plus ... plus» n'est pas relevé dans les dictionnaires.
8. que vay sabens murir = »qui va chercher sciemment, volontairement sa mort», plutôt que: que vay, sabens murir, lai on (soit: »sachant que la mort l'y attend», soit: »sachant mourir, ne pas hésitant à mourir»).
9. Nous introduisons ni de R. Tous les mss. ont ni, pour e(t), v. 24. Le vers signifie: »(qui se précipite) au plus fort de la mêlée, là où il voit les combattants attaquer et se défendre avec le plus d'acharnement». Pour ue, C semble écrire uol, qui n'est pourtant pas très lisible. Il se peut que o soit exponctué et que l fasse la fonction de e.
 
II. — 10. quar (ici et v. 12) = »car», expliquant ce qui précède, ou bien »puisque», se rapportant à la suite; la strophe étant défectueuse, on ne saurait trancher la question. — Comme les deux mss. CR (dans f, les str. II et III manquent) écrivent son pretz, il faut lire esders, 3e pers. sg. de esderzer »élever», et non es ders (R dretz) »est dressé». — Il n'y a pas de vrai amour ses temer e ses celar; cf. Bertran de Born, 80, 39, v. 32. Mais si la peur est excessive, elle peut devenir un obstacle.
11. Si, dans notre passage, valor a son sens normal, il faut sous-entendre: »(mon peu de) valeur». Mais, étant donné l'opposition valor temer, on peut se demander s’il ne faut pas lui attribuer la signification »vaillance, bravoure, courage». Est-ce que cette langue provençale périphérique du nord-est du Velay aurait subi ici l'influence du français ou du franco-prov.? Cf. v. 18, où, contrairement aux habitudes provençales, pros semble signifier »preux, brave, vaillant», et non »bon, excellent qui a de la valeur, du mérite».
12. Plutôt que simplement »d'aimer trop, excessivement», le sens de per trop-amar sera »de placer son amour en trop haut lieu, d'être trop prétentieux avec son amour» (cf. VIII, 13). Cf. trop-ricor, trop-sufrensa qu'atteste Levy, Swb., VIII, 497, tout en se demandant s'il faut les écrire en un mot. — e quar sai qu'es vertatz Que; v. 28, il y a une cheville analogue: E quar es vers que.
13. Il faut comprendre, soit »les rend tous craintifs, inquiets», soit »tout à fait craintifs». Dans ce dernier cas, nous aurions tot adj. au lieu d'adv., comme dans les exemples que cite Swb., VIII, 332 s.; cf. entre autres Tobler, Verm. Beiträge, I 2, p. 83 ss. Dans totz m'en duelh, v. 15, totz = '(ego) totus'; cf. VI, 63 : son paÿs que totz mi resplan, et ibid., torn. apocr. AB: totz domengiers, et XIV, 20 totz poderos.
14. Ce vers manque, sans que les mss. indiquent la lacune. De même que le vers précédent, celui-ci a la rime -ens. Comme le premier hémistiche du v. 13 rime avec le v. 12, c'est indiscutablement le v. 14 qui fait défaut.
15-18. »La guerre contre l’Amour est inutile: c'est la lutte du faible vassal contre le puissant seigneur, et le seul moyen de se tirer d'affaire est de se rendre à merci.» (Nous citons Felix Lecoy, Note sur le troub. Raimbaut de Vaqueyras, p. 24.) Cf. Richart de Berbezill, dans sa célèbre chanson Atressi cum l'orifans (421, 2, vv. 52-54, d'après Appel, Chrest., nº 29): Aissi quo·l sers que, quant a fag son cors, Torna morir al crit dels cassadors, Aissi torn ieu, domna en vostra merce (l'éd. d'Anglade, RLR, 60 p. 201), et Peire Raimon de Toulouse, dans 355, 9, vv. 57-60: Ai! franca res, corteza e de bon aire, Merce m'aiatz! que veus m'aissi vencut! Qu'aissi vos ren lo basto e l'escut, Cum selh que plus no pot lansar ni traire (l'éd. d'Anglade, AdM, 31/32, p. 259; nous citons Raynouard, Choix, III, p. 126; cf. aussi Wechssler, Frauendienst, p. 167).
16. segrai la, Amour; nous ne pensons pas que la s'applique à la dame.
17. La prép. de, dans del combatut, a-t-elle le sens »à la façon de» ou bien est-elle employée pour que après une expression comparative? Dans ce dernier cas, mas, au vers précédent, aurait un double emploi servant à la fois de conjonction adversative »mais», et d'adv. de comparaison, »plus»: »mais je ne sais de quel côté me tourner, pas plus qu'un vaincu ...» Un mays a pu être d'autant plus facilment omis qu’il apparaît aussitôt après, au même vers. Par combatut, il faut probablement entendre »celui qui subit une attaque, vaincu»; cf. combatedor, »combattant, assaillant», et combatemen, »combat, attaque», dans Petit dict.
18. Avec R, nous lisons a merce: »(se rendre) à la merci», tandis que la leçon de C, ab merce, suppose pour merce le sens »demande de grâce», attesté par ex. chez Raimbaut d'Orange: ab precs ni merces ni estriz Re no·i conqier (389, 21, v. 23 s.; cf. Kolsen, Altprovenzalisches, dans Zeitschr. f. rom. Phil., LVIII, p. 82). — pros, cas rég. sg. masc., est attesté quatre fois dans Swb., VI, 566. En ce qui concerne le sens, les dictionnaires ne donnent que celui de »bon, excellent, qui a de la valeur, du mérite» (cf. VIII, 43). Combien mieux conviendrait à notre passage la signification qu'a le mot »preux» en français, d'un temps immémorial: »Rolans est proz et Oliviers est sage.» N'a-t-on pas tort à ne pas l'admettre? Dans le gloss. de son Lieder B. Born, Appel donne les sens traditionnels à pro et proesa, mais celui de »courageusement (tapfer)» à l'adv. proosamen! Et comment peut-on, à juste titre, se tirer d'affaire, sans le sens »preux, vaillant, brave», vv. 22-24 de 80, 33 de Bertran (ibid., p. 28): Aissi com el es pros, Ab sa gran ost qu'atrai e que amassa Passe s'en sai, et dans la razo de la même pièce (ibid., p. 27, l. 18): el en guerra non era plus pros? — cf. valor, v. 11.
 
III. — 19. Par sieu vezer les mss. négligent la rime intérieure et commettent une faute de décl.: il s'agit bien du sujet de la phrase. »La sienne vue» est probablement = le fait de la voir; cf. Bertran de Born, 80, 37, v. 5 s.: Que·l vezers de sa beutat loia (= »engage») Los pros a sos ops (Appel, Lieder Born, p. 4; cf. aussi 80, 10, vv. 26-30: Appel, ibid., p. 8). En revanche, il faut traduire par »l'aspect de la dame, son visage», v. 29. Pour aver sabor »plaire», métaphore affaiblie, voir Swb., VII, 407, et Pätzold, Indiv. Eigent., pp. 95 et 121.
20. alhor = près d'une autre dame, comme v. 45 aussi. Pour alhors désignant une autre personne, voir Chabaneau, RLR, 9, p. 356, et Swb., I, 51, avec ses références, et aussi notre Glossaire.
21. On peut hésiter entre les deux sens divergents de encolpat: »redevable» et »soumis, assujetti». Swb., II, 445, propose »redevable» dans un passage de Raimon Jordan, fort analogue au nôtre: S'ieu fos encolpatz Ves amor de re (404, 10, v. 1 s.; éd. Appel, Prov. Inedita, p. 289). Pourtant, vu ce qui suit et la fin de la strophe précédente, »soumis à la dame, à sa merci» semble ici préférable; pouvant signifier »tout à fait, entièrement», del tot ne fait pas de difficulté.
22. amar forsatz n'est pas du tout seulement aimer »par une impulsion intérieure (aus innerem Drange)», comme le veut Kolsen, dans Giraut de Bornelh, I, p. 258, v. 56; cf. forsa d'amor, ibid., p. 192, v. 24. Guillem s'explique, XIII, 1: mi forss' Amors. Chez les autres troubadours nous relevons, par ex.: Bernart de Ventadour, 70, 4, v. 37 s. (Appel, p. 23) : Amors vens tota chauza E forsa·m de leis amar, Bertran de Born, 80, 40, v. 1 ss. (Appel, Lieder, p. 74): S'ieu fos aissi senher ni poderos De me mezeis que no fos amoros Ni no m'agues Amors el sieu poder, Gausbert de Poicibot, 173, 6, vv. 11-14 (Kolsen, Dichtungen, p. 143): Qi·m vai doncs forssan? — Amors, qe·m forsset d'aitan Qe volc q'ieu l'ames Forssatz, que lieis non forsses, et Raimon Vidal dans sa nouvelle En aquel (var. So fo el) temps c'om era jais (Bartsch, Chrest. 5, col. 222, v. 14): amars l'en fors' e non pot al. Chez Peire Vidal, Amour, espiègle, va plus loin encore: Ai conquist ab gran doussor Lo bais que forsa d'amor Me fetz a mi dons emblar (364, 37, v. 51 ss.; l'éd. 2 d'Anglade, p. 91). Et enfin, l'ironique Peire Cardenal affirme (335, 7, v. 19 s.; Bartsch, ibid., col. 174): Ni dic qu'eu sui d'Amor forsatz, Ni dic que mos cors m'es emblatz.
23. D'après Wechssler, Frauendienst, p. 176, n. 75, on donnait le nom d'amicus-amics au vassal qui avait grandi chez le seigneur et qui appartenait à sa »maisniee». Ainsi, par ce terme à deux sens, Guillem se désigne à la fois vassal et amoureux de sa dame.
24. A moins que ce vers ne soit corrompu (le premier hémistiche en est pratiquement le même que celui du v. 26), il faut y voir la certitude du poète d'être payé de retour; plai doit être 1re pers., puisque la 3e a la forme platz, v. 26. Cette assurance, nous la retrouvons chez Bernart de Ventadour (70, 36, v. 12 s.; l'éd. d'Appel, p. 205): Eu am la belazor Et ilh me, qu'eu o sai. Chez Guillem, l'idée d'être agréé s'accorde mal avec ce qui précède, mais se confirme par la fin de la strophe. chauzir doit avoir ici un sens absolu: »mes yeux ont choisi, ont fixé leur choix»; sinon, il faudrait l'accord: chauzida. Vb. itr. se retrouve chez Guillem, XII, 9 s'a c. agues del mon, et 10 en leis chauzira.
26. La leçon de R semble plus claire: E quar li plai qu'ieu sols pus la dezir Que s'era reys ... »il lui plaît que je la désire, moi seul, plus que si j'étais (elle était?) roi ...» Mais il faut certainement accepter ses pus, la lectio difficilior de C, et lui donner, probablement, le sens de sol, »seul, sans rivaux»; cf. Bertran de Born, 80, 37, v. 10 s. (Appel, Lieder, p. 4): Qu'ilh sap far tan entieir' onor: No vol mas un sol preiador, et Peire Guillem, dans sa nouvelle allégorique Lai on cobra sos dregs estatz (Bartsch, Chrest., col. 270, v. 21): volc qu'eu fos ses autre sieus. On peut rapprocher aussi la fabla de Peire Cardenal, Una ciutatz fo, no sai cals, v. 6 (Appel, Chrest., nº 111): Aquel n'escapet, e non plus (= lui seul). Ces passages nous semblent exclure les autres interprétations possibles: »sans autres dames, rien qu'elle», ou »sans (que cela puisse se faire) davantage, sans rien ajouter = d'une façon accomplie» ou encore »sans plus (de façons)».
27. poiria des mss. rend le vers trop long; on peut corriger facilement en pogra, cond., ou poira, fut. Petit dict. donne à tart, entre autres, le sens »difficilement». Dans le gloss. de sa Chrest., Appel, signale: faire tart alc. re »faire qqch. tard, c'est-à-dire presque pas, à peine (kaum je)». Ce sens est attribué à tart également par Swb., VIII, 67; parmi les preuves il y a un passage de Guiraut Riquier que Crescini (Manualetto prov. 2) traduit: »farebbe tardi suo danno (col senso: non farebbe)». — era, 1re ou 3e pers.? Autrement dit: faut-il comprendre: »si j'étais roi, je ne pourrais point me blâmer, j'aurais toute raison d'être content (tellement elle est parfaite)», ou bien: »(mon amour est si profond, tellement je suis sien que,) si elle était roi, elle ne pourrait rien me reprocher»? Pour la première solution parle Bernart de Ventadour, dont seria saus correspond au dernier hémistiche de notre v. 27 (70, 15, vv. 36-40; Appel, p. 87):
Mout ai be mes mo bon esper
Cant cela·m mostra bels semblans
Qu'eu plus dezir e volh vezer,
Francha, doussa, fin' e leiaus,
En cui lo reis seria saus.
Cette interprétation semble être corroborée aussi par Bertran de Born, 80, 38, v. 89 s. (Appel, Lieder, p. 17): jois m'es cobitz (»échue»), Qu'ieu n'ai mais que s'era reis, tandis que la question reste ouverte de savoir qui est le roi dans le passage suivant du même auteur (80, 28, v. 62 ss.; Appel, p. 63): A·m pres per entendedor Et a·m dat mais de ricor Que s'era reis de Palerna.
 
IV. — 28-36. Cf., dans l'introduction: Valeur poétique.
28-31. A noter quar ... quar »puisque ... c'est pourquoi», deux développements sémantiques du latin quare.
28. »fresca color» de la dame aimée est un véritable cliché. Nous l'attestons au moins trois fois chez Bertran de Born: 80, 12, v. 21, 80, 19, v. 37, et 80, 37, v. 18. Swb. et Raynouard, Lex. rom., en fournissent d'autres preuves.
29. A noter l'enjambement entre ce vers et le précédent. Pour ·l = la enclitique, voir Schultz-Gora, Altprov. Elementarbuch 2, p. 78, et Appel, Chrest., Introd., p. XVI.
32. Si, pour Bertran de Born, le corps de sa belle est graile, deljat (»svelte») e fresc e lis (80, 19, v. 35; Appel, Lieder, p. 19), d'autres n'aiment pas que leur dame soit »sobredelgada»: Bernart de Ventadour fait l’éloge de so cors blanc, gras e le (70, 36, v. 36; Appel, p. 207), et Giraut de Bornelh loue un corps delgat e gras (cf. Pätzold, Indiv. Eigent., p. 113).
33. On s'attendrait à si, au lieu de que. Ce dernier est p.-ê. dû à un croisement: que introduisant une propos. optative indépendante (»Que n'eussé-je pu la voir nue! Pussé-je l'avoir vue nue!») remplirait en même temps le rôle de si; il pourrait aussi être amené, en partie, par p(l)us du v. 31, quoique ce rapport ne soit pas logique (cf. note du v. 17). C'est M. Lewent, Abseits, p. 129, qui corrige le vi des mss. en viu; les jambages nombreux du groupe cum ui(u) ont pu facilement induire les copistes en erreur.
34. mentir = qqch. commé »fausser la vérité».
35. Anacoluthe: (mielhs pot hom lauzar senes mentir) Aquo que ve que quan fai per albir; quan représente so que, d'autant plus facilement qu'il est à la fois quantitatif et temporel.
36. ver lau (ou laus, la forme du cas rég. sg. restant ici indécise) = »louange vraie, non mensongère». Cf. lauzar senes mentir, v. 34, et per albir, v. 35.
 
V. — 37. sopleyar et portar honor, à peu près synonymes, signifient aussi »rendre hommage». Il s'agit fort probablement, ici aussi, d'une image empruntée à la féodalité. Enclitique, li, »datif» sg. fém., peut prendre la forme ·l, sans mouillure; voir Appel, Chrest., Introd., p. XIV, et Schultz-Gora, op. cit., p. 74.
39. Si CR écrivent E sin tra, c'est que l'original a dû porter autre chose que encontra, escontra. Nous pensons avoir deviné juste avec notre légère correction: E si· nfra lieys. La prép. enfra »sous, au-dessous de» va on ne peut pas mieux ici; encontra de f est une lectio facilior. A la place de non, Rf présentent on, ce qui supposerait, dans la suite, quelque chose comme: ... si non on Chauzimens Es ...
40. Nous avons pourtant gardé la leçon de tous les trois mss.; voir notre ponctuation. Au lieu de Si! Lai on ... on pourrait conjecturer Si fai! On ..., correction facile, mais qui ne s'impose pas; lai = »en elle». — do(s) = »don, libéralité», et non pas don »seigneur», dont l'n n'est pas caduc; honrat signifie, outre »honorable», aussi »riche, magnifique». Le poète demande à la dame une marque de générosité exquise: celle d'être reconnu pour égal.
45. Swb., IV, 269, atteste les locutions anc jorn, nonjorn, jornnon, anc jornnon, avec le sens de »jamais». Guillem surenchérit: ja maisno jorn.

 

 

 

 

 

 

 

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