4. En poder, chez; c'est la signification que propose Appel, suivi par Levy (S.W. VI, 410). Cf. XX, 55.
23-25. M. Anglade, op. cit., p. 228, traduit : « Dame, je vous vois de manières si avenantes que vous devez être blâmée. » Je ne comprends pas alors les vers qui suivent, ni surtout pourquoi le poète reprocherait à la bergère d'être aimable, pour une fois qu'elle en a l'idée. Je fais de segon teyra, comme le suggère M. Appel, une locution adverbiale, synonyme de per tiera, cité par Levy, S. W, fasc. 35, p. 102 : d'un bout à l'autre. Guiraut Riquier reproche à la vieille bergère de n'avoir jamais été tendre à son égard.
29. Aizina, à rapprocher de la forme aizin : abri, logement, gîte.
42. Aire forme dialectale pour aize. On en trouve plusieurs exemples dans Guiraut Riquier, par exemple :
May val fis joys, cant es pres a gran aire
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De so qu'om vol may quo res possezir...
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dans Johan Esteve : Lo Senher qu·es guitz, v. III sq. ( Azaïs, op. cit., p. 114). Cf. également les formes are = aze < asinum (âne), gleira, pour gleiza < ecclesiam ( XII, 58) irnel ( XV, 74), et yrnel ( XXII, 6), pour isnel. Chabaneau, Liber instrumentorum memorialum, p. XLVII, signale cette permutation dans deux mots latins : p. 318 garillanus qui renvoie au provençal gazilhan (égout) —, et p. 688, dirnare = disnare. Voyez surtout : Blanc, Narbonensia, in Revue des Langues Romanes, 1897, p. 56 sq.
81-83. C'est à dire : « votre accueil ne m'aurait pas fait craindre des méchancetés de votre part, mais (pourtant) vous avez l'air de vous moquer de moi. » En effet, l'altitude de la bergère est ici en contradiction avec la manière dont elle a d'abord reçu le poète (cf. v. 10-11).
97-98 Cf. ci-dessus, Notes, IX, 86-87. |